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Guerre psychologique sur le court : comment continuer à jouer son meilleur tennis (suite) ?
Publié le jeu. 17 mai 2018 par Vincent Bonnin dans la catégorie Mental
Il vous est peut-être déjà arrivé qu’un adversaire use contre vous de techniques de déstabilisation psychologique pour faire pencher la balance de son côté. Peut-être vous est-il d’ailleurs arrivé de perdre vos moyens ou de renoncer à jouer face à des joueurs qui pourrissaient le jeu et l’ambiance du match. Cet article vous donnera des pistes pour lutter contre les blessures imaginaires, les bavards impénitents, les voleurs de points, les lambins et autres casse-pieds des courts.
Le joueur qui compte les balles importantes fautes.
On va passer sur le cas du joueur qui carotte régulièrement les points dès le début du match. Je vais plutôt parler ici du joueur qui se montre normal, voir sportif tout au long du match et qui va juger systématiquement les balles litigieuses importantes à son avantage. Cela a un double impact : le premier est évidemment sur le score, le deuxième est sur le moral adverse. Certains se laissent complètement déstabiliser et se découragent face à la soudaine vilenie de leur adversaire. C’était mon cas il y a quelques années.
Aujourd’hui, je ne laisse rien passer et j’adopte la même stratégie quel que soit le moment du match. Je discute, je palabre longuement si besoin, mais je fais comprendre à mon adversaire qu’il ne gagnera rien à essayer de me déstabiliser de la sorte. Cherchez une stratégie qui à votre personnalité et à votre système de valeur pour contrer les carotteurs de points. Et surtout préparez-vous à cette éventualité. Si mon adversaire me vole des points, qu’est-ce que je fais concrètement ?
Le joueur qui tousse uniquement pendant que son adversaire sert.
Un grand classique de la tentative de déstabilisation. Faire du bruit pendant le service adverse. Lors de certains matchs de Coupe Davis, il est arrivé, il y a quelques années, que des spectateurs écrasent consciencieusement et systématiquement des gobelets en plastiques pendant que les joueurs du pays visiteur servaient.
Dans un tel cas (rare heureusement), soit je suis dans un état qui me permet de faire abstraction de l’adversaire et à ce moment-là, je me focalise sur ma cible dans le carré adverse (je ne regarde pas ni l’adversaire, ni le carré mais la balle), soit mon adversaire a trouvé quelque chose qui me déstabilise vraiment et je lui fais tranquillement comprendre que je ne reprendrais pas le jeu tant que les conditions ne me permettrons pas de me concentrer normalement.
Le joueur qui traine les pieds entre chaque point pendant une minute.
Plus embêtant. Quelquefois c’est intentionnel, quelquefois c’est l’adversaire qui a vraiment besoin de récupérer. Dans le deuxième cas, je laisse faire car si mon adversaire est déjà mal en point physiquement, je n’ai pas vraiment envie qu’il fasse un malaise sur le court (cas limite chez certains vétérans à l’hygiène de vie approximative).
Quand c’est intentionnel, je le fais gentiment remarquer à mon adversaire en criant « time » ou en lui demandant s’il n’a pas envie de prendre une tasse de thé. Après s’il persiste vous pouvez toujours aller voir le juge-arbitre, lui expliquer le problème et lui demander d’intervenir.
Le joueur qui refuse le pot d’après-match.
Le seul point qui me gêne personnellement. Un joueur peut utiliser un certain nombre de ruses psychologique pendant le match, c’est de bonne guerre. Après le match, en revanche, il est nécessaire de se déconnecter de la partie et d’agir en être humain sociable. Le pot d’après match est un moment privilégié pour échanger avec son adversaire, refaire le match et apprendre sur son propre jeu.
Mon conseil personnel, ne refusez pas de boire un verre après le match avec un adversaire qui s’est montré infect sur le terrain. Certains de ces joueurs sont charmants en dehors des matchs qu’ils disputent. J’ai d’ailleurs gardé de très bons contacts avec des joueurs avec lesquels j’avais été à deux doigts d’en venir aux mains. C’est comme ça.
(Crédit photo Mirsasha)
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